Le point de départ

L’un des signes de la vitalité de l’école culiolienne est que les propositions méthodologiques élaborées sont généralement tout à la fois provisoires (y compris pour chaque auteur) et nouvelles : elles appellent donc à être discutées d’une part, à être adoptées d’autre part. L’une des maladies de l’école culiolienne est que ces discussions n’ont généralement pas lieu, et que les nouveautés ne sont adoptées (provisoirement) que par l’auteur ou le cercle restreint de malheureux qui le suivent, et peuvent alors avoir à juste titre le sentiment d’être ballottés d’une nouveauté à l’autre. Chaque article est ainsi le début d’un débat qui vire au monologue. Il s’agit donc que les débats aient lieu, que les propositions faites par chacun soient effectivement discutées.

Un des points de méthode à examiner est la question du bien-fondé d’une distinction entre invariants lexicaux et invariants grammaticaux. Cependant, il a paru judicieux de limiter le groupe de travail à la recherche sur les invariants lexicaux, ce qui exclut un nombre important de recherches (et de chercheurs) dans le cadre culiolien, mais ce qui permet d’éviter la dispersion.

Par conséquent on n’examinera pas d’articles sur le subjonctif en français, sur le pluriel dans telle langue, sur le passif dans telle autre langue, sur la catégorie de l’aoristique ou même sur la catégorie de la condition. En revanche, on examinera non seulement des articles sur tel item lexical, mais aussi sur tel morphème dérivationnel, et encore sur les catégories grammaticales du verbe, du nom, de l’adjectif, de la préposition (liste non exhaustive ?) dans la mesure où ces catégories participent de l’identité et de la variation des items lexicaux.

Parmi les questions en débat :

Les expressions en italiques sont des concepts propres à la Théorie des Opérations Prédicatives et Énonciatives. En plus des textes du présent site, on pourra se reporter aux articles en ligne sur le site des membres de l'opération Unités signifiantes et structures énonciatives du Laboratoire de Linguistique Formelle (CNRS, Paris 7).

Sarah de Vogüé

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